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Entretien avec Thomas Ducloutrier

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Depuis presque deux ans, le virus de la Couronne affecte nos vies. Le secteur le plus en difficulté est certainement le secteur du tourisme, qui, en restreignant la libre circulation des personnes et en suspendant de nombreuses activités économiques, a eu pour conséquence l’affaiblissement et l’appauvrissement des territoires. Que pouvez-vous me dire sur les initiatives prises pour faire face à la crise pandémique et sur les changements qui ont été obtenus ?

"Un exemple d'initiative est celui des stations de ski qui ont mis en place des protocoles sanitaires stricts pour permettre à la saison hivernale de démarrer et de se dérouler sans problème et d'accueillir les touristes dans des conditions d'hygiène raisonnables.

Après il y a des choses qu'on a mises en place nous, par exemple, au début de la pandémie on a mis en place un certain nombre de webinaires très vite. Les webinaires servaient notamment pour expliquer aux professionnels du tourisme comment bénéficier des aides publiques qui avait été mises en place par les collectivités (l'état, la région). Donc voilà on a mis en place des webinaires pour expliquer comment récupérer ces aides pour tenir le choc face à la fermeture en période de confinement. Depuis là on a récemment créé un dispositif qui s'appelle Partir d’ici, qui a le but de recenser les offres d'activités de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui répondent à un certain nombre de critères notamment de durabilité. Il y a un questionnaire qui a administré pour vérifier que ces offres-là sont plus durables. Ce dispositif-là vise à ce que les habitants de la région Auvergne Rhône-Alpes consomme davantage l'offre de leur propre territoire.

Donc ça veut dire renforcer le tourisme de la journée, le tourisme de proximité sans nuitée, un tourisme avec nuitées sur du court séjour mais toujours à proximité. On essaie d'encourager la consommation de l'offre touristique régionale par les habitants, pour essayer de compenser la diminution notamment des clientèles étrangères et, en particulier pour nous, des clientèles britanniques qui sont des clientèles très importante et qui en ce moment sont empêchées."

Après la crise qui a conduit à la pandémie, le secteur du tourisme a eu besoin d’être repensé, il y a eu des changements pour pouvoir aller de l’avant. Mais en parlant d’avenir, dans les années à venir, pensez-vous que le secteur touristique pourra redevenir celui d’avant la pandémie ?

"Ça dépend de la nuance que vous mettez dans votre question. Oui, je pense qu'il va pouvoir récupérer le poids économique qu'il avait. Je pense qui on va revenir à un niveau économique qui est similaire à 2019 disons, assez rapidement. Peut-être dans 2 ans à mon avis. On voit déjà par exemple que on a certains bons résultats sur la saison d'hiver et on a pu observer qui par rapport à l'année 2019 le niveau économique est juste à moins 7%. La distance n’est pas énorme.  

 Donc on est déjà proche de revenir à un niveau économique qui était celui d'avant crise, mais je parle pour la saison d'hiver je parle uniquement. Maintenant le secteur du tourisme ne sera pas forcément le même pour autant.  Il y aura sans aucun doute des changements dans l'offre. Il y a eu de nombreuses entreprises qui ont été touchées par la crise (restaurateurs, hôteliers), et qui en raison de dettes publiques ont dû fermer leur entreprise. Au contraire, il y a d'autres entreprises qui ont réussi à faire face à la crise et continuent à travailler dur pour y faire face.

Il y aura forcément aussi une différence dans les attentes de la clientèle qui va générer là aussi un changement sur l'offre. Après des mois de confinement, l'envie de voyager dans des lieux en plein air, dans la nature, sans foule est née chez les gens. La ville a donc été mise à l'écart."

De nouvelles stratégies sont-elles organisées pour l'avenir afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise ?

"Pour éviter une crise pandémique, il faut mettre en place des mesures sanitaires. La seule chose qui me vient à l'esprit concernant les mesures de politique touristiques est, comme j’ai dit, d’essayer d'encourager les gens, les habitants, de consommer localement afin de rendre le secteur moins dépendant du tourisme lointain. Avec le terme tourisme lointain je veux dire des touristes qui viennent par des vols long courrier ou par l'avion tout simplement.

Donc si on arrive à faire en sorte que ces habitudes qui se qui vont se prendre elles durent, le secteur sera peut-être un petit peu moins sensible un peu moins dépendant des clientèles lointaines et donc en cas de crise similaire le choc sort peut être moins dure."

Quels ont été les plus gros problèmes auxquels vous et tous ceux qui ont travaillé dans le tourisme au cours des deux dernières années avez dû faire face ? 

"Il y a eu beaucoup de difficultés. La plus importante était certainement celui de la promotion touristique. C'est parce que, pour une structure comme la nôtre, ne pas savoir qui peut voyager et prendre l'avion, qui ne peut pas voyager et ne pas prendre l'avion, où l'on peut aller et où l'on ne peut pas aller. C'est devenu très compliqué de mener une politique de promotion touristique. C'était aussi très difficile d'essayer de relancer les marchés après leur fermeture, parce que vous ne savez pas quand ils vont se couvrir et on ne savait pas pour combien de temps. Une autre complication importante a été l’organisation des événements qu'on a dû ensuite annuler."

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